lundi 22 septembre 2008

Garamond VS Garamond



Les Garamond de la famille des Garaldes, par opposition à Humanes et Réales datent du 16e siècle. En rupture avec le dessin des Humanes. Celles-ci sont finalement l’œuvre de dessinateurs qui à l’aide du Pantographe reportaient sur les poinçons un tracé finement exécuté au contraire des caractères Humanes qui pouvaient être encore l’œuvre de scriptoriums, tracés à la plume sur du velin. Au vingtième siècle nous nous sommes retrouvés grâce à la volonté de fondeurs audacieux et plus tard aux courbes de Béziers avec environ 5-6 déclinaisons de l’original dessiné par Claude Garamond.

Le Garamond de Francesco Simoncini (Simoncini foundry, Bologna, 1958), puis celui de la fonderie Stempel devenu plus tard Linotype, dessiné en 1924 à Frankfurt, le Garamond de la fonderie Monotype dessiné en 1922 par Fritz Max Steltzer à Salfords, et plus récemment donc grâce à l’avènement du Postscript et des courbes de Béziers, celui d’Adobe, dessiné par Robert Slimbach à San Francisco en 1988, précédé du très élégant Garamond de Tony Stan en 1970 dessiné pour International Typeface Corp à New York en 1970. Berthold aussi, qui a repris un dessin proche du Garamond de Deberny et Peignot a commis un dessin qui serait parmi les plus proches de l’original dont les poinçons sont actuellement rangés soigneusement dans le cabinet des poinçons fermé désormais à la visite du public (imprimerie nationale). Voici les différents tracés de la lettre G du Garamond où l’on voit qu’il s’agit de modèles totalement différents, où les courbes ne se superposent pas et donc je vais m’efforcer de vous donner les clefs d’une analyse pour que vos yeux s’habituent à comparer ces caractères, grille de lecture qui peut vous servir pour en comparer d’autres également.

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